Issue |
Bull. Fr. Pêche Piscic.
Number 356, 2000
Spécial Ecrevisses Volume 2
|
|
---|---|---|
Page(s) | 31 - 53 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/kmae:2000003 | |
Published online | 01 August 2008 |
Status of the white-clawed crayfish, Austropotamobius pallipes (Lereboullet, 1858), in Spain : distribution and legislation
La situation de l'écrevisse à pieds blancs, Austropotamobius pallipes (Lereboullet, 1858), en Espagne : répartition et législation
1
Centro de Investigación Agraria de Albadalejito, Junta de Comunidades de Castilla-La Mancha, Cuenca, Spain
2
Servicio Territorial de Medio Ambiente, Junta de Castilla y León, Burgos, Spain
3
Departamento de Patologia Animal, Universidad de Zaragoza, Zaragoza, Spain
Received:
15
November
1999
Accepted:
5
January
2000
The white-clawed crayfish, Austropotamobius pallipes, is the only native species of freshwater crayfish in Spain. This species sustained a first-magnitude inland fishery up to the end of 1970's, when the crayfish plague struck the Spanish waters. It is detected an overall loss of distribution area of populations inhabiting the medium and lower reaches of the main river catchments, especially in Southern and Central Spain. The number of surviving populations can be estimated in ca. 700. Remaining native crayfish populations currently inhabit marginal areas. The populations are very fragmented, occupy short stretches, and are frequently isolated from the main river system. The current distribution is the result of a sum of different factors, i.e. crayfish plague, habitat alterations, extreme climatic drought, etc. The incidence and relative importance of each one varied during the last 15 years, with crayfish plague being a predominant negative factor in the seventies and eighties, and climatic drought in the nineties. The current trend of disappearance is a sufficient reason to consider the native crayfish as at risk of extinction. However neither the national legislation nor most of the regional government legislations have listed this species as endangered. An analysis of the legislation dealing with freshwater crayfish in Spain shows : (a) an uneven and generally low level of protection given to the native species and (b) a very complex fishing and commercialization regulations for crayfish that show significant changes from one region to another. This complex legislation, complemented with a general lack of data on crayfish populations, low levels of management and public involvement, and different strategies in regional governments regarding restocking programs with exotic species, makes a confusing situation. In order to decrease the general tendency of regression of A. pallipes a conservation program for this species needs to be implemented in Spain. This program should include a number of regulations to be followed for the particular autonomous regions of Spain. This program should include measures : (a) to restore native crayfish populations, i.e. by translocations or stocking with farm raised of summerlings, in designated areas where the risk for crayfish plague outbreaks is low, (b) to control the spread of introduced species, by controlling their means of dispersal which usually occurs by human activities, i.e. trade of live crayfish, exotic crayfish stocking programs, crayfishing, aquaculture purposes, etc., and by developing eradication methods for unwanted crayfish populations ; (c) to increase the surveillance of remaining native populations by providing the areas with native crayfish the protection level required by the European Community Directives for the Conservation of Natural Habitats and Wild Flora and Fauna (92/43/EEC and 97/62/EU) ; and finally (d) to improve public and administration awareness.
Résumé
L'écrevisse à pieds blancs, Austropotamobius pallipes, est la seule espèce d'écrevisse autochtone en Espagne. Cette espèce a subi une pêche d'une grande envergure jusqu'à la fin des années 70, quand la peste de l'écrevisse a ravagé les fleuves espagnols. Suite à cette maladie on assiste à une perte globale qui a particulièrement touché les populations du centre et du sud de l'Espagne, ainsi que celles situées dans les zones basses et moyennes des principaux bassins de son aire de répartition. Le nombre de populations subsistantes est estimé à environ 700. Ces populations d'écrevisses autochtones occupent des zones marginales, sont très fragmentées, dans des tronçons de rivières très courts, et sont souvent isolées des fleuves principaux. En conséquence, on peut considérer qu'il existe un très haut risque de disparition, suite également à d'autres facteurs défavorables, en particulier l'effet des grandes sécheresses. Le rythme actuel de régression des écrevisses est une raison suffisante pour considérer que l'écrevisse autochtone est en danger d'extinction. Cependant, ni la législation nationale ni celle de la plupart des gouvernements régionaux place cette espèce parmi celles qui sont menacées. L'analyse de la législation concernant les écrevisses met en avant : a) un niveau inégal et généralement faible de protection de l'espèce autochtone ; b) une réglementation fort complexe quant à la pêche et à la commercialisation des espèces allochtones qui n'obéissent pas aux mêmes règles selon la région. A cette législation complexe vient s'ajouter un manque général de données sur les populations d'écrevisses, de faibles niveaux de gestion et d'engagement public ainsi que des positions différentes de la part des administrations régionales sur les programmes d'introduction d'écrevisse signal, ce qui donne naissance à un panorama assez confus. Dans cet article, on se penche sur certaines lignes de gestion suivies dans la perspective de la conservation des populations autochtones et on signale les principaux besoins. C'est pourquoi on doit entreprendre des programmes coordonnés pour freiner la tendance générale régressive des peuplements, et l'on devrait développer un programme actif de conservation de l'espèce dans tout le pays. Ce programme devrait inclure des mesures pour restaurer les peuplements de l'écrevisse autochtone, pour contrôler l'expansion des espèces introduites, pour préserver et restaurer les habitats de cette écrevisse et pour augmenter ainsi la surveillance de ses peuplements, et ceci en impliquant les différents acteurs de l'environnement pour une conservation de l'espèce.
© ONEMA, 2000
Current usage metrics show cumulative count of Article Views (full-text article views including HTML views, PDF and ePub downloads, according to the available data) and Abstracts Views on Vision4Press platform.
Data correspond to usage on the plateform after 2015. The current usage metrics is available 48-96 hours after online publication and is updated daily on week days.
Initial download of the metrics may take a while.