Survival of natural populations of Austropotamobius pallipes in rivers in Bizkaia, Basque Country (North of Iberian Peninsula)

Survivance des populations d'Austropotamobius pallipes dans les rivières du pays Basque (Nord de la Péninsule Ibérique)

Departamento de Zoología, Universidad del Pais Vasco, Apdo. 644, 48080 Bilbao, Spain

Received: 27 October 1997
Accepted: 29 December 1998

Abstract

Some relict populations of the native crayfish Austropotamobius pallipes have been located in rivers in Bizkaia, (Basque Country, Spain), and its population numbers and dynamics, and habitat conditions have been studied for three years. The first descriptive results are given in this paper. The native crayfish populations must be considered residual because of the disrupted area distribution and highly fluctuating demography of the species. Up to now, the species has been located in more than thirty fluvial areas of relatively high slope and shallow and good quality water. Population characteristics (sex ratio, length and weight relations and length frequency classes) are studied in nineteen cases. Maximal relative population numbers are about 100 captures per hour ; these values are correlated to variables of conductivity, hardness, and concentrations of nitrates, nitrites, magnesium, potassium and ammonium. The degree of mineralization must reach a minimum level and, within the values found in the studied rivers, its increase favours the population of crayfish. Management measures to conserve native crayfish must include the protection and improvement of their habitat, prevention of access to it and to the commencement of a genetic study to palliate the phenomenon of endemism. It would also be highly recommendable to begin experimental restocking of riverbeds now without crayfish fauna and with apparently optimum conditions for the establishment of populations of autochthonous crayfish.

Résumé

Un certain nombre de populations d'écrevisses autochtones d'Austropotamobius pallipes a été localisé dans des rivières de Biscaye (Pays Basque, Espagne), et l'on s'est livré, durant trois ans, A une étude portant aussi bien sur leurs dynamiques de peuplement que sur leurs conditions d'habitat. Cet article en est une première étude descriptive. Les populations d'écrevisses autochtones doivent être considérées comme résiduelles en raison d'une distribution très éclatée dans la zone dans laquelle on les rencontre, ainsi que de leur démographie qui est des plus fluctuantes. A ce jour, les espèces ont été localisées dans une trentaine de rivières présentant une pente et une profondeur relativement importantes, ayant une eau d'assez bonne qualité. Les caractéristiques de population (sexe-ratio, rapports de longueur et poids et classes de fréquence de longueur) sont étudiées dans dix-neuf cas. Les nombres relatifs de population tournent au maximum légèrement au dessus de 100 captures par jour ; les valeurs sont en corrélation avec les variables de conductivité, dureté et concentrations de nitrates, nitrites, magnésium, potassium et ammonium. De ce fait, le degré de minéralisation doit atteindre un niveau minimum et, à l'intérieur des valeurs constatées pour les rivières étudiées, son accroissement favorise la population d'écrevisses. Les mesures administratives destinées à la conservation de l'écrevisse autochtone doivent inclure la protection et la sauvegarde de l'habitat, l'accès en étant restreint et une étude génétique étant initiée, visant à pallier le phénomène de l'endémisme. Il est vivement recommandé par ailleurs de commencer des expériences de repeuplements de rivières dont la faune écrevisse est absente et présentant des conditions apparemment optimales pour l'établissement de populations d'écrevisses autochtones.