ANGUILLICOLOSIS AMONG SILVER EELS: A 2-YEAR SURVEY IN 4 HABITATS FROM CAMARGUE (RHÔNE DELTA, SOUTH OF FRANCE)

L’ANGUILLICOLOSE CHEZ LES ANGUILLES ARGENTÉES : UN SUIVI SUR 2 ANS DANS 4 HABITATS DE CAMARGUE (DELTA DU RHÔNE, SUD DE LA FRANCE)

Station Biologique de la Tour du Valat, Le Sambuc, 13200 Arles, France.

Abstract

We have investigated the spread of the infection by Anguillicola crassus among the silver phase of the European eel Anguilla anguilla in the Rhône delta. We reported values of prevalence, mean intensity and abundance in 4 habitats and we revealed negative relationships between these parasitic parameters and values of salinity (prevalence from 52 % in brackish waters to 77 % in fresh waters). We have also assessed the health state of the infected organ, i.e. the swimbladder. This may be a way to check the parasitic history of individuals throughout their continental phase. In silver eels free from parasites, the proportion of past infected individuals was ranged between 40 % and 78 %. When adding individuals showing worms at the autopsy with those showing signs of past infection(s), we highlighted a great proportion of silver eels really affected by anguillicolosis (from 71 % to 95 %, with a negative relationship in respect to salinity values). So, considering the spread of the infection, and its potential impairments on body condition, gas exchanges, hydrostatic abilities, etc., one may legitimately question about the proportion of silver eels that may get back to the Sargasso sea and reproduce.

Résumé

Nous avons cherché à connaître l’étendue de l’infection par Anguillicola crassus au sein de la fraction argentée de l’anguille européenne Anguilla anguilla dans le delta du Rhône. Nous présentons ici les valeurs de prévalence, d’intensité et d’abondance moyenne dans 4 habitats et nous montrons une relation négative entre ces indices parasitaires et les valeurs de salinité (prévalence de 52 % en eau saumâtre à 77 % en eau douce). Nous avons également estimé l’état de santé de l’organe parasité, à savoir la vessie natatoire. Ce peut être un moyen d’appréhender l’histoire parasitaire des individus au cours de leur phase continentale. Chez les anguilles argentées ne présentant pas de parasites à la dissection, la proportion d’individus qui montre des signes d’infection(s) passée(s) est comprise entre 40 et 78 %. Si nous cumulons les individus présentant des parasites à la dissection et ceux montrant des signes d’infection(s) passée(s), nous montrons qu’une importante proportion d’anguilles argentées est concernée par l’anguillicolose (entre 71 % et 95 %, avec une relation négative par rapport aux valeurs de salinité). Dès lors, considérant l’étendue de l’infection et ses impacts potentiels sur la condition somatique, les échanges gazeux, la régulation hydrostatique, etc., on peut légitimement s’interroger sur la proportion d’anguilles argentées qui pourront effectivement rejoindre la mer des Sargasses et se reproduire.