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Bull. Fr. Pêche Piscic.
Number 365-366, 2002
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Page(s) | 565 - 578 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/kmae:2002053 | |
Published online | 01 April 2008 |
ÉVALUATION ÉCONOMIQUE DES PLANS DE GESTION PISCICOLE.
AN ECONOMIC ASSESSMENT OF INLAND FISHERIES MANAGEMENT SCHEMES.
1
INRA-Economie, rue Adolphe Bobierre, CS 61103 - 35011 RENNES Cedex, France.
2
Conseil Supérieur de la Pêche, Service Technique, 134 avenue de Malakoff - 75116 PARIS, France.
Reçu :
10
Juillet
2000
Accepté :
29
Janvier
2001
En France, la gestion de la pêche en eau douce est généralement confiée aux associations de pêcheurs qui agissent sous le contrôle de l’Etat. Le Conseil Supérieur de la Pêche a développé une méthode synthétique d’élaboration de plans de gestion piscicole qui favorisent la reproduction naturelle et le maintien des populations sauvages. Ces plans s’appuient sur des opérations de protection des habitats et de restauration du milieu dont il convient d’évaluer la rentabilité sociale. Ce qui conduit à estimer la valeur du poisson sauvage (c’est à dire né dans le milieu naturel, de parents eux-mêmes sauvages). Cette valeur intègre deux composantes principales, une valeur d’usage qui dérive de la pratique de la pêche et une valeur de non-usage qui découle de son existence même et qui intéresse une population plus vaste que celle des seuls pêcheurs.
Les bénéfices potentiels engendrés par la présence de poissons sauvages sont estimés par la méthode d’évaluation contingente. Les résultats empiriques sont basés sur un échantillon de 1 629 pêcheurs qui ont participé à une enquête postale. Le Consentement A Payer (CAP) pour le poisson sauvage est une fonction croissante du revenu, de la valeur du matériel et de la distance parcourue pour pêcher. De plus on note que les amateurs de brochets et de truites (espèces repères de l’étude) ainsi que ceux qui pêcheraient plus souvent s’il y avait du poisson sauvage ont, toutes choses égales, par ailleurs un CAP plus élevé. La valeur moyenne du CAP varie selon le modèle retenu de 50 F à 100 F par pêcheur et par an. Ce CAP correspond à un concept de valeur totale qui inclut une composante de valeur d’usage et de valeur de non-usage. Certains pêcheurs sont prêts à payer sans pour autant marquer une préférence pour la pêche au poisson sauvage. Leur CAP est associé à une valeur de non-usage et correspond à la valeur d’existence du poisson sauvage. Celle-ci est comprise entre 20 F et 50 F par pêcheur et par an. Un calcul simple montre que les bénéfices des pêcheurs sont du même ordre que les coûts de fonctionnement associés aux plans de gestion piscicole.
Abstract
In France, angling societies are, under the supervision of the government, generally in charge of inland fisheries management. The National Council of Fishing has developed a series of guidelines to design management schemes which favour natural reproduction processes and the preservation of wild fish stocks. They rely on habitat protection and ecosystem restoration programmes involving public expenditures whose profitability has to be assessed. This leads to estimate the value of wild fish (born in the natural environment from parents wild fish themselves). This value integrates two main components, an use value which is derived from angling and a non use value which stems from the existence of wild fish and concerns a broader population than the anglers one.
Potential benefits stemming from the existence of wild fish populations are estimated using the contingent valuation method. Empirical results are based on a sample of 1 629 anglers who participated in a mail survey. Willingness-To-Pay (WTP) for wild fish increases with income, cost of equipment and trip distance. Other things being equal, those preferring fish such as pike and trout (reference species of the study), and those preferring to angle wild fish are likely to pay an additional amount. Mean WTP ranges from FF 50 to FF 100 per year, depending on model specification. This money amount is associated with the concept of total value which includes a use and a non use component. Some anglers are willing to pay but are not interested in fishing wild fish. For these people, WTP states a non use value and is associated with the existence of wild fish. The corresponding amount is estimated to be between FF 20 and FF 50. A straightforward calculation shows that anglers’ potential benefits are of the same magnitude than the operating costs associated to management schemes.
Mots clés : plan de gestion piscicole / évaluation contingente / valeur d’usage / valeur d’existence / rentabilité sociale / poisson sauvage / brochet / truite
Key words: fishing management scheme / contingent valuation / use value / existence value / social profitability / wild fish / pike / trout
© ONEMA, 2002
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