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Bull. Fr. Pêche Piscic.
Number 344-345, 1997
Les introductions d'espèces dans les milieux aquatiques continentaux en métropole
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Page(s) | 155 - 163 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/kmae:1997018 | |
Published online | 01 August 2008 |
Bilan des introductions récentes d'amphibiens et de reptiles dans les milieux aquatiques continentaux de France métropolitaine
Assessment of recent introductions of amphibians and reptiles in inland aquatic systems in Metropolitan France
Muséum National d'Histoire Naturelle, Institut d'Ecologie et de Gestion de la Biodiversité, Service du Patrimoine Naturel, 57 rue Cuvier, 75231 Paris Cedex 05, France.
En France métropolitaine, on dénombre actuellement 36 amphibiens et 33 reptiles se reproduisant régulièrement. A deux exceptions près, les amphibiens de la faune française sont aquatiques. En revanche, seules quatre espèces de reptiles (2 tortues et 2 serpents) fréquentent très régulièrement ou exclusivement les milieux aquatiques. Les introductions en milieux aquatiques effectuées depuis le début du siècle ne concernent qu'une vingtaine d'espèces d'amphibiens ou de reptiles. Le discoglosse peint (Discoglossus pictus) et la grenouille taureau (Rana catesbeiana) sont les deux seules espèces étrangères dont l'introduction a conduit à une naturalisation. La tortue de «Floride» (Trachemys scripta elegans) pourrait bien suivre prochainement la même voie. Certaines espèces françaises ont, par contre, été introduites avec succès en métropole, hors de leurs aires d'indigénat. Les causes connues de ces introductions sont liées à des opérations à but économique (commerce), à caractère socioculturel (loisirs) ou à fondement scientifique (expériences). Ces opérations n'ont cependant généralement pas pour but l'introduction volontaire d'une espèce dans le milieu naturel, celle-ci résultant plutôt de négligences. Certaines introductions involontaires ont pu aussi avoir pour origine un transport passif (par exemple, par voie maritime). Des conséquences négatives de ces introductions sont suspectées, mais ne sont généralement pas démontrées. Elles peuvent s'inscrire dans les catégories suivantes : compétition avec une espèce autochtone, prédation excessive sur une ou plusieurs espèces autochtones, pollution génétique, introduction de maladies ou de parasites.
Abstract
In Metropolitan France, 36 regularly breeding amphibians and 33 regularly breeding reptiles are presently recorded. With 2 exceptions, the amphibians of the French fauna are aquatic. In contrast, only 4 reptiles (2 turtles and 2 snakes) may be found very frequently or only in aquatic systems. Since the beginning of the century, only about twenty amphibian and reptile species were introduced into aquatic systems. The painted frog (Discoglossus pictus) and the bullfrog (Rana catesbeiana) are the only foreign species whose introduction led to naturalization. The red-eared turtle (Trachemys scripta elegans) might follow in the near future. Moreover, in Metropolitan France, some French species have been successfully transferred outside their natural range. The known reasons for these introductions are linked to economic operations (trade) or to socio-cultural (leisure) or scientific (experiment) processes. However, the introduction of species into a natural habitat has often been due to carelessness rather than to a wilful operation. Some accidental introductions may also have been due to passive transport (e.g. by sea). Negative outcomes to these introductions are suspected, but have generally not been demonstrated. They could fit in the following groups : competition with native species, too heavy predation on one or several native species, genetic pollution, introduction of diseases or parasites.
© ONEMA, 1997
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