FEEDING PREFERENCES OF THE INVASIVE CRAYFISH, PROCAMBARUS CLARKII

PRÉFÉRENCES ALIMENTAIRES DE L’ÉCREVISSE INVASIVE PROCAMBARUS CLARKII

Dipartimento di Biologia Animale e Genetica, Università di Firenze, Via Romana 17, 50125 Firenze, Italy E-Mail: francesca.gherardi@unifi.it

Received: 5 October 2007
Accepted: 12 December 2007

Abstract

This laboratory study analyzes feeding preferences of a crayfish species with high invasive potentials, the red swamp crayfish Procambarus clarkii. We first conducted a series of multiple-choice tests among fresh plants (3 tests, one per each of three seasons, i.e. spring, summer, and autumn) and animals (1 test in summer). In the first tests, crayfish were simultaneously offered fresh pieces of seven plants of different growth forms and taxonomic groups, selected on the basis of their availability in the habitat. In the second test, the offered animals were dead earthworms, rainbow trout fry, and toad tadpoles. Then, a binary choice test was run in autumn between the most preferred plant (Urtica sp.) and earthworms. The percentages of organic C and N contents were measured for each food category using a gas-chromatography technique and the assimilation efficiency of both dry mass and organic content was assessed in a dedicated experiment. The results showed that P. clarkii is selective when offered fresh plants, consuming a relatively larger biomass of Urtica (in the three seasons examined), green algae (in spring), and Polygonum (in summer and autumn). Surprisingly, crayfish did not exhibit preference for any animal prey. Also, P. clarkii’s feeding decisions seemed not to be associated with either the availability of plants in the habitat or their occurrence in the gut contents of wild crayfish. Neither did their ingested biomass depend on the organic content or assimilation efficiency. Procambarus clarkii preferred Urtica sp. over earthworms, notwithstanding the higher nutritional value and assimilation efficiency of the latter. The above results might suggest that feeding preferences of the species often depend on factors other than nutritional value and digestibility. Future studies will analyze all the possible factors together in order to unravel the rules that govern feeding preferences in crayfish. In the case of invasive species, such knowledge will highly contribute to planning science-based actions for their containment and mitigation.

Résumé

Lors de cette étude de laboratoire nous avons analysé les préférences alimentaires d’une espèce d’écrevisse ayant un fort potentiel invasif, l’écrevisse rouge des marais Procambarus clarkii. Nous avons d’abord conduit une série de tests à choix multiples avec trois plantes fraîches (3 tests, un pour les trois saisons, i.e.; printemps, été, automne) et avec des animaux (1 test). Dans les premiers tests, des morceaux frais de sept plantes de formes de croissance différentes et de groupes taxonomiques différents, choisies pour leur disponibilité dans l’habitat, ont été proposés aux écrevisses. Dans le second test, les animaux proposés étaient des vers de terre morts, des alevins de truite arc-en-ciel, et des têtards de crapaud. Ensuite un test à choix binaire a été conduit entre la plante favorite (Urtica sp.) et des vers de terre. Le pourcentage en teneur organique (C et N) a été mesuré pour chaque catégorie d’aliment en utilisant la technique par chromatographie gazeuse et l’efficacité de l’assimilation à la fois de la masse sèche et du contenu organique a été établie à l’aide d’une expérimentation spécifique. Les résultats indiquent que P. clarkii est sélective lorsqu’on lui propose des plantes fraîches, consommant une quantité relativement plus importante d’Urtica (lors des trois saisons examinées), d’algues vertes (au printemps), et de Polygonum (en été et en automne). De façon surprenante, les écrevisses n’ont manifesté de préférence pour aucune des proies animales proposées. De plus, les décisions alimentaires de P. clarkii ont semblé n’avoir aucun rapport avec la disponibilité d’aucune des plantes dans l’habitat ou leur présence dans le contenu stomacal des écrevisses sauvages. Pas plus que la biomasse ingérée n’avait de rapport avec la teneur organique ou l’efficacité de l’assimilation. Procambarus clarkii préfère Urtica sp. au vers de terre, en dépit de la valeur nutritionnelle plus élevée de ce dernier, et de sa plus grande efficacité d’assimilation. Les résultats ci-dessous pourraient suggérer que les préférences alimentaires de l’espèce dépendent souvent de facteurs autres que la valeur nutritionnelle et la digestibilité. De prochaines études analyseront tous les facteurs possibles ensemble afin de découvrir les règles qui gouvernent les préférences alimentaires des écrevisses. Dans le cas des espèces invasives, de telles connaissances contribueront grandement à la planification d’actions scientifiquement fondées, en vue du contrôle et de la réduction de leur expansion.