HABITAT USE BY NATIVE AND STOCKED TROUT (SALMO TRUTTA L.) IN TWO NORTHEAST STREAMS, PORTUGAL

UTILISATION DE L’HABITAT PAR LA TRUITE COMMUNE (SALMO TRUTTA L.)SAUVAGE ET CELLE D’ÉLEVAGE, DANS DEUX RIVIÈRES DU NORD-EST DU PORTUGAL

¹ CIMO, Escola Superior Agrária de Bragança, Campus Sta Apolónia, Apart. 1172, 5301-855 Bragança, Portugal. E-Mail: amilt@ipb.pt
² Universidade de Trás-os-Montes e Alto Douro, Dep. Florestal, Apart. 1013, 5001-911 Vila-Real, Portugal. E-Mail: rcortes@utad.pt

Received: 3 November 2004
Accepted: 13 June 2006

Abstract

Habitat use by stocked and native brown trout (Salmo trutta L.) was assessed in two headwater streams of North-eastern Portugal. Underwater observations were made during the summer season in three successive years to evaluate the effect of supplemental trout stocking. Multivariate analysis techniques applied to data sets on microhabitat use were exploited to identify the focal elevation (distance of fish from the bottom), total depth and cover as the variables that contribute most to the discrimination between stocked and native trout. Preference curves computed for native and stocked trout of the same age (1⁺), showed a distinct pattern in their ability to explore the available microhabitat resources. Stocked trout tended to occupy deeper pools (total depth > 100 cm vs. 60-100 cm for native trout), holding higher focal elevations (140-160 cm vs. < 20 cm for native) with lower water column velocities (< 10 cm.s^-1 vs. 10-20 cm.s^-1 for native) and no specific preference for cover. In contrast, native trout displayed a clear preference for microhabitats with coarse substrate (particle size > 22.5 cm) and cover (combination of boulders and overhanging vegetation or undercut banks). Furthermore, a high poststocking movement of 80% hatchery-reared fish was verified just one month after their release, suggesting that stocking did not contribute to the sustainable populations in either stream, and is far from being an adequate management technique.

Résumé

L’utilisation de l’habitat par la truite de repeuplement et par la truite commune (Salmo trutta) a été évaluée dans deux rivières du Nord-Est du Portugal. Des observations en plongée ont été faites en période estivale pendant trois années successives pour évaluer l’efficacité des repeuplements. Des techniques d’analyses multivariées appliquées à l’ensemble des données du microhabitat ont permis d’identifier la position focale (distance du poisson au lit de la rivière), la profondeur totale et les abris comme étant les variables contribuant le plus à la discrimination entre les truites natives et les truites de repeuplement. Les courbes de préférence des truites natives et de celles de repeuplement de même âge (1⁺) ont montré des aptitudes distinctes d’exploitation de l’habitat disponible. Les truites de repeuplement ont tendance à occuper les zones plus profondes (profondeur totale > 100 cm vs. 60-100 cm pour les truites natives), à avoir une position focale supérieure (140-160 cm vs. < 20 cm pour les natives), à préférer de plus faibles vitesses de courant dans la colonne d’eau (< 10 cm.s^-1 vs. 10-20 cm.s^-1 pour les natives) et ne montrent pas de préférence spécifique pour les abris. Au contraire, les truites natives ont une nette préférence pour les microhabitats à granulométrie grossière (particules > 22.5 cm) et les abris (combinaison de cailloux, végétation ripicole ou sous berges). Enfin, 80 % des poissons d’élevage avaient migré un mois seulement après leur déversement, suggérant que le repeuplement n’ait pas contribué au développement des populations des deux rivières, et n’est donc pas une technique de gestion adéquate.