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Bull. Fr. Pêche Piscic.
Number 370-371, 2003
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Page(s) | 165 - 179 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/kmae:2003012 | |
Published online | 01 April 2008 |
KEYNOTE INVOLVEMENT OF GENETICS IN KNOWLEDGE, STOCK MANAGEMENT AND CONSERVATION OF AUSTROPOTAMOBIUS PALLIPES IN EUROPE
APPORTS DE LA GÉNÉTIQUE À LA CONNAISSANCE, LA PROTECTION ET LA CONSERVATION D’AUSTROPOTAMOBIUS PALLIPES EN EUROPE
Laboratoire de Génétique et Biologie des Populations de Crustacés, UMR CNRS 6556, Université de Poitiers, 40, avenue du Recteur Pineau, F-86022 Poitiers Cedex, France. E-Mail: catherine.souty@univ-poitiers.fr
Received:
9
September
2003
Accepted:
29
January
2004
In the past, conservation programmes for a given species consisted in restoring the habitat and in translocating individuals without knowledge of their taxonomic status. Even if managers wanted to be informed, the “traditional taxonomy”, based on morphological characters, was discouraging because it could indicate several types of classification. This is the case for Austropotamobius pallipes, considered as a species complex.
Today, conservation genetics aims to maintain, on one hand, the genetic specificity of populations (genetic integrity principle) and, on the other hand, the genetic diversity within and between populations (biodiversity principle), these basic principles being considered both at the level of protection measures and management measures. As an endangered species, A. pallipes is subjected to a loss of genetic diversity, a result of deterioration of water quality responsible for habitat fragmentation, with populations being confined to headwaters of the catchments. Consequently a certain degree of genetic variability must be maintained within the species because it governs the adaptation potential: the populations must be capable of responding to new environmental conditions.
In A. pallipes, recent studies from several countries attempt to first describe the distribution of the present natural populations and secondly, by studying mitochondrial DNA, to clarify the taxonomy (number and identification of the present species and subspecies by phylogenetic inferences) and to assess the biogeographical history. These two preliminary steps are fundamental before defining conservation units and working at the catchment level, using highly polymorphic nuclear markers. The new approach has provided a good framework for research, with more frequent dialogues between geneticists and managers.
Résumé
Dans le passé, les programmes de conservation d’une espèce donnée consistaient à restaurer l’habitat et à pratiquer des translocations d’individus sans une connaissance préalable de leur statut taxonomique. Même si les gestionnaires voulaient être informés, la « taxonomie traditionnelle », basée sur des critères morphologiques, les décourageait car elle recouvrait plusieurs types de classification. C’est le cas d’Austropotamobius pallipes, considérée alors comme un complexe d’espèces.
Actuellement la génétique de la conservation a pour but de maintenir, d’un coté, la spécificité génétique des populations (principe de l’intégrité génétique) et, d’un autre côté, la diversité génétique intra- et inter-populationnelle (principe de biodiversité), ces deux principes de base étant considérés comme primordiaux en termes de mesures de protection et de gestion. En tant qu’espèce en danger, A. pallipes est sujette à une perte de diversité génétique, conséquence de la détérioration de la qualité de l’eau ayant pour conséquence la fragmentation de l’habitat, les populations étant confinées en tête de bassin. Or un certain degré de variabilité génétique doit être maintenu au sein de l’espèce car cette variabilité gouverne le potentiel adaptatif : les populations doivent être capables de répondre à de nouvelles conditions environnementales.
Chez A. pallipes, des études récentes menées dans différents pays d’Europe tentent d’abord de décrire la distribution actuelle des populations naturelles et ensuite, par l’étude du marqueur mitochondrial, de clarifier la taxonomie (nombre et identification des espèces et sous espèces actuelles par études phylogénétiques) et de décrire leur histoire biogéographique. Ces deux étapes préliminaires sont incontournables avant de vouloir définir des unités de conservation et de travailler à l’échelle du bassin hydrographique, par utilisation de marqueurs nucléaires hautement polymorphes. Ces nouvelles approches conduisent à une bonne conduite de recherche qui, de plus, inclut maintenant des dialogues plus fréquents entre généticiens et gestionnaires.
Key words: Austropotamobius pallipes / taxonomic clarifications / population genetics / conservation genetics
Mots clés : Austropotamobius pallipes / révisions taxonomiques / génétique des populations / génétique de la conservation
© ONEMA, 2003
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