IS AUSTROPOTAMOBIUS PALLIPES A GOOD BIOINDICATOR?*

AUSTROPOTAMOBIUS PALLIPES EST-ELLE UN BIOINDICATEUR RECONNU ?

¹ University of Innsbruck, Institute of Zoology and Limnology, Technikerstr. 25, A-6020 Innsbruck, Austria. E-Mail: leopold.fuereder@uibk.ac.at
² Department of Zoology, University of Dublin, Trinity College, Dublin 2, Ireland.

Received: 10 November 2004
Accepted: 18 March 2004

Abstract

The use of indicators is among the most important and popular instruments of environmental control and nature conservation. Within the EU project “Craynet”, integrated research projects and general discussions have been presented with the aim of monitoring European native crayfish as indicators of biodiversity. Underlying many presentations on crayfish was the implicit assumption that Austropotamobius species were bioindicators for good water quality. With this as background, the Round-table discussion at the meeting in Kilkenny opened with two general questions, (1) what is a bioindicator and how well do crayfish, and especially Austropotamobius pallipes, match this concept? and (2) are other concepts such as “surrogate species” (sensu CARO and O’DOHERTY, 1999) more appropriate? The suitability of A. pallipes to be classed as a bioindicator was questioned by discussing its general tolerance to pollution, and the roles played by eutrophication and organic enrichment, water chemistry, chemical pollutants, and habitat. The value of A. pallipes as a bioindicator still remains debated; we are aware of many studies and statements of varying objectivity from fairly good to poor examples defining this species as a good to weak bioindicator. It seems that A. pallipes has potential as a bioindicator, however, perhaps only when we are able to narrow and define its tolerance levels. One conclusion of this interesting discussion is that a much better keyword, instead of “ bioindicator ”, would be “ flagship species ”, not least because of their “ cultural heritage ” value.

Résumé

L’utilisation des indicateurs figure parmi un des instruments les plus importants et des plus courants en ce qui concerne le contrôle environnemental et la conservation de la nature. Au sein du projet européen « Craynet », des projets de recherches intégrés sont présentés et des discussions générales conduites pour gérer les écrevisses européennes natives en tant qu’indicateurs de la biodiversité. A la suite de plusieurs présentations sur les écrevisses, le postulat implicite semble être qu’Austropotamobius est un bioindicateur d’une bonne qualité de l’eau. Partant de ce postulat, les discussions au cours de la table ronde à Kilkenny ont été ouvertes avec deux questions générales, (1) Qu’est ce qu’un bioindicateur et comment les écrevisses, et en particulier Austropotamobius pallipes, peuvent bien correspondre à ce concept, et (2) y -a-t-il d’autres concepts plus appropriés comme par exemple « les espèces de substitution » (sensu CARO et O’DOHERTY, 1999) ? La question de l’aptitude d’A. pallipes en tant que bioindicateur a été soulevée en discutant de sa tolérance générale à la pollution, et du rôle de l’eutrophisation, de l’augmentation de la richesse organique, de la chimie de l’eau, des polluants chimiques et de l’habitat. La valeur d’A. pallipes en tant que bioindicateur reste toujours au cœur du débat ; nous sommes au courant des études et des rapports nombreux, dont l’objectivité est variable, depuis de très bons exemples jusqu’à des moins bons, définissant cette espèce comme un bioindicateur bon à faible. Il semble qu’A. pallipes ait le potentiel pour être un bioindicateur, cependant seulement peut être quand nous serons capables de cerner et de définir ses niveaux de tolérance. Pour conclure ce débat intéressant, il a été suggéré que le mot clé « espèce amirale » à la place de « bioindicateur » serait bien meilleur mais aussi à cause de sa « valeur patrimoniale culturelle ».