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Bull. Fr. Pêche Piscic.
Number 319, 1990
Spécial Colloque Truite commune(2ème partie)
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Page(s) | 153 - 166 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/kmae:1990001 | |
Published online | 01 August 2008 |
Bilan des efforts d'introduction de la truite brune (Salmo trutta) dans les eaux de la plaine de Montréal, Québec
An evaluation of the introductory trials of the brown trout (Salmo trutta) in the waters of the Montréal lowlands, Québec
Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche 6255, 13 Avenue - MONTRÉAL (Québec) CANADA H1X 3E6
Introduite en Amérique du Nord en 1883, la truite brune (Salmo trutta) a été ensemencée pour la première fois au Québec en 1890. Ce n'est cependant qu'au début des années 1950 qu'elle a commencé à susciter l'intérêt des aménagistes et des pêcheurs québécois en raison de sa tolérance plus grande que celle des ombles indigènes (Salvelinus spp) aux températures élevées et à la compétition interspécifique. Au Québec, elle n'est actuellement implantée que dans la partie sud-ouest du bassin versant du fleuve Saint-Laurent. La découverte, en 1965, de la présence de l'espèce dans les eaux de la plaine de Montréal, considérées comme peu appropriées aux exigences des salmonidés, est à l'origine d'un programme d'ensemencement soutenu dans le fleuve Saint-Laurent et dans la partie aval de certains de ses tributaires. En dépit des températures estivales relativement élevées (max. > 25°C) et de la présence de populations de poissons abondantes et diversifiées, la survie de la truite brune dans ces eaux est excellente et sa croissance est rapide. Ses performances à la pêche sportive sont bonnes en termes de succès, de taille et de fréquence des retours des poissons ensemencés. La fraye a été observée en plusieurs occasions. Cependant, l'analyse récente des statistiques de capture d'un groupe de pêcheurs volontaires confirme l'hypothèse d'une contribution significative des ensemencements à la récolte et suggère même la possibilité d'une contribution négligeable de la reproduction naturelle. Les possibilités d'introduction de la truite brune sont limitées par des mesures réglementaires qui visent à protéger l'intégrité des communautés aquatiques établies au nord du 46e degré de latitude Nord. Toutefois, vu que l'espèce, à l'instar de plusieurs autres salmonidés non indigènes, est déjà présente dans les bassins des Grands Lacs, du fleuve Saint-Laurent et de divers cours d'eau de plusieurs provinces et états de la Côte Atlantique, il paraît probable qu'elle s'établira dans les tributaires de l'estuaire et du Golfe du Saint-Laurent, où elle pourrait éventuellement entrer en interaction avec les peuplements anadromes et dulcicoles de saumon atlantique (Salmo salar), d'omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) et d'omble chevalier (Salvelinus salvelinus).
Abstract
Introduced into North America in 1883, brown trout (Salmo trutta) was planted for the first time in Québec in 1890. However, it is only at the beginning of the 1950s that this species began to arise interest among Québec wildlife managers, biologists and fishermen on account, comparatively to native charrs (Salvelinus spp), of its greater tolerance for rather high temperatures and interspecific competition. In 1965, the discovery of this species in the lowlands of the Montréal area, considered of poor interest for salmonids, has been the starting-point of a sustained planting program in the Saint-Laurent river and in the lower reaches of a certain number of its tributaries. In spite of the relatively high summer temperatures (max. > 25°C) and the abundant and diversified fish fauna in these waters, the brown trout thrives successfully and grows rapidly. Its sport fishing yield is satisfactory as to fishing success, size of specimen caught and amount of fish planted returned. Spawning has been observed on many occasions. However, the analysis of recent statistics derived from the catch of a group of devoted fishermen supports the hypothesis of a significant contribution of the plantings to the fishing harvest and, on the other hand, the possibility of an insignificant contribution by natural reproduction. The planting possibilities of the brown trout are limited by measures aiming to protect the integrity of aquatic communities north of the 46° N. However, on account of the fact that this species, like many other non native salmonids, is already present in many basins like the Great Lakes, the Saint-Laurent river and several watercourses of many provinces and states of the Atlantic Cost, it seems likely that it will eventually establish itself in the Saint-Laurent estuary and Gulf tributaries, where it might interfere with the anadromous and fresh water populations of atlantic salmon (Salmo salar), brook charr (Salvelinus fontinalis) and arctic charr (Salvelinus salvelinus).
© ONEMA, 1990
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