Evidence of morphological discrete units in an endemic fish, the rostrum dace (Leuciscus burdigalensis Valenciennes 1844), within a small river basin

Mise en évidence d’unités morphologiques distinctes chez une espèce endémique, la vandoise rostrée (Leuciscus burdigalensis Valenciennes 1844), dans un petit bassin versant

¹ Laboratoire Évolution Diversité Biologique, UMR 5174, CNRS, Université Paul Sabatier (Toulouse III), 118 route de Narbonne, 31062 Toulouse cedex 4, France.
² Present address: Office Nationale de l’Eau et des Milieux Aquatiques, 16 avenue Louison-Bobet, 94132 Fontenay-sous-Bois, France.

Corresponding author: nicolas.poulet@onema.fr

Received: 8 February 2008
Accepted: 14 May 2008

Abstract

The rostrum dace is a rheophilous Cyprinid fish endemic to some French catchments. Particularly vulnerable to its habitat degradation, the rostrum dace appears to be a patrimonial species. Morphometric features were used to identify populations in a heavily impounded river, the Viaur River. A total of 176 fish, spread over 7 stations, were photographed and then released. A linear discriminant analysis correctly classified more than 80% of the individuals. Significant relationships were found between the morphological differences and (i) the geographical distance, and (ii) the number of artificial barriers (i.e. dams and weirs) between the stations. These results show that discrete dace morphological units occur in the Viaur River and therefore suggest a fragmentation of the population. Although further investigations (e.g. genetics, life history traits, etc.) are necessary to refine these results, conservation measures should be undertaken to preserve this endemic species in the Viaur River.

Résumé

La vandoise rostrée est un Cyprinidé rhéophile endémique de certains bassins français. Étant particulièrement vulnérable à la dégradation de son habitat, la vandoise rostrée apparaît comme une espèce à forte valeur patrimoniale. Des traits morphologiques ont été utilisés afin d’identifier d’éventuelles populations sur une rivière fortement fragmentée, le Viaur. Un total de 176 poissons répartis sur 7 sites ont été photographiés puis relâchés. Une analyse discriminante a permis de classer correctement plus de 80 % des individus. Des relations significatives ont été relevées entre les différences morphologiques entre (i) la distance géographique et (ii) le nombre d’obstacles artificiels (c’est-à-dire chaussées et barrages) entre les sites. Ces résultats montrent l’existence d’unités morphologiquement distinctes sur le Viaur et suggèrent donc une fragmentation de la population. Bien que des études complémentaires (par exemple génétique, traits d’histoire de vie…) devront être développées pour affiner ces résultats, des mesures de conservation devraient être mises en place afin de protéger cette espèce endémique dans le bassin du Viaur.