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Bull. Fr. Pêche Piscic.
Number 350-351, 1998
Facteurs de l'environnement et biologie des poissons
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Page(s) | 241 - 253 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/kmae:1998001 | |
Published online | 01 August 2008 |
Effets du conditionnement en jours longs à la fin du cycle reproducteur sur la période d'ovulation et sur les sécrétions gonadotropes chez l'omble chevalier (Salvelinus alpinus)
Effects of acclimatization in long days at the end of the reproductive cycle on the timing of ovulation and on gonadotropin secretions in Artic charr (Salvelinus alpinus)
1
Station d'Hydrobiologie Lacustre, 75 avenue de Corzent, 74203 Thonon-les-Bains Cedex, France.
2
IFR 42, Laboratoire de Physiologie des Poissons, INRA, Campus de Beaulieu, 35042 Rennes Cedex, France.
Les ombles chevaliers originaires du Léman se reproduisent à la fin de l'automne. En élevage, il est intéressant de retarder de quelques mois la période des ovulations car ce poisson a besoin d'une température inférieure à 6°C pendant l'ovulation. Il est plus facile de fournir une eau à cette température aux géniteurs retardés qui ovulent en hiver qu'à ceux qui ovulent naturellement en automne. Le conditionnement des ombles chevaliers en jours longs (17L-7N) pendant l'automne permet de retarder de plusieurs mois la période des ovulations. Cette méthode a l'inconvénient de provoquer un étalement des ovulations sur plus de 3 mois. Le reconditionnement des géniteurs en jours courts en décembre supprime ce problème. L'efficacité du traitement en jours longs ne semble pas dépendre de la durée de son application pourvu que celle-ci dépasse 1,5 mois. Chez les femelles conditionnées en jours longs en automne et en hiver, les concentrations en gonadotropine plasmatique (GTH II) sont très faibles. Le niveau de la GTH II plasmatique augmente trois semaines après un transfert en jours courts en janvier. Les concentrations de la GTH II plasmatique au cours de l'ovulation sont significativement plus faibles chez les femelles conditionnées en jours longs en janvier que chez les animaux reconditionnés en jours courts. A ce stade du cycle reproducteur, la GTH I plasmatique reste toujours à un niveau très faible, quel que soit le régime photopériodique. La pose d'implant de mélatonine chez les poissons ne modifie pas les sécrétions gonadotropes en jours longs comme en jours courts. La réceptivité hypophysaire des femelles à une stimulation de la sécrétion gonadotrope par une injection de GnRH n'est pas modifiée par le conditionnement des poissons en jours longs. Aucun effet du pimozide sur la sécrétion de la GTH II n'a pu être mis en évidence chez les géniteurs conditionnés en jours longs. Ces résultats permettent de supposer que l'action inhibitrice des jours longs sur l'ovulation n'est pas la conséquence d'un blocage de type dopaminergique de la sécrétion gonadotrope. Ce type d'inhibition mettrait en oeuvre des mécanismes différents de ceux impliqués dans le blocage de l'ovulation par des températures élevées. L'effet inhibiteur des jours longs à ce stade du cycle reproducteur passe par une diminution de la sécrétion gonadotrope de la GTH II, probablement en relation avec des modifications du contrôle hypothalamique de la sécrétion de la gonadotropine hypophysaire (GTH II).
Abstract
Arctic charr originated from Lake Geneva spawn at the end of autumn. In hatchery, it is advantageous to delay ovulation from several months because Arctic charr require temperatures below 6°C for ovulation and it is easier to supply cold water to broodstock in winter than in fall. The acclimatization of Arctic charr in long days during fall delayed ovulation time of several months. This method had the disadvantage to extend the ovulation time over more than three months. This problem was suppressed by transferring again the broodstock under short days during December. The efficiency of the long day treatment to delay ovulation did not depend on its length when the treatment lasted longer than 1.5 months. In females acclimatized in long days during fall and winter, plasma gonadotropin levels (GTH II) were always very low. After a transfer from long days to short days in January, plasma GTH II levels raised within three weeks. Plasma GTH II levels were significantly lower during the ovulation period in females maintained under long days than in females transferred in short days. At this stage of reproductive cycle, plasma GTH I levels were always very low, whatever the photoperiod regime. A melatonin treatment given by intraperitoneal implants did not modify gonadotropin secretions in both long day or short day conditions. The pituitary responsiveness of females to a stimulation of gonadotropin secretion by GnRH injections did not differ between fish reared in long days or in short days. Pimozide treatment did not modify the pituitary responsiveness to GnRH in females acclimatized in long day photoperiod. As a whole, the results indicated that the inhibitory effect of long days on GTH II secretion did not involve a blockade by dopamine contrary to the inhibitory effect of warm temperatures on the same phenomenon. The inhibition of GTH II secretion at final stages of the reproductive cycles probably involved changes in the hypothalamic control of GTH II secretion.
© ONEMA, 1998
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